N° 1648 - Quand le destin veille (Jacques Dominique)

Extrait : Parce que le véritable château que ses parents avaient acheté, bien avant sa naissance, dans les environs du Bois de Boulogne, lui paraissait trop vaste, trop triste, trop dépourvu d'intimité, Elisabeth Reynaud, - Bad pour ses intimes -, s'était acharnée durant des mois à obtenir l'autorisation de se faire construire une sorte de bungalow ultra moderne...

Extrait : — A la santé des fiancés ! On entendit sauter le bouchon de la bouteille de cidre cacheté et, tout aussitôt, le liquide ambré bouillonna hors du goulot, tandis que les coupes se tendaient à bout de bras, autour de la table, et que M. Trézelot faisait de son mieux pour ne pas laisser le délicieux liquide glacé se répandre sur la nappe. Des cris, des rires fusèrent, rires aigus des femmes, rires profonds des hommes, tandis que les verres s'entrechoquaient, gaiement : — Embrasse-la, mon petit, embrasse-la ! — Mais oui, voyons, qu'est-ce que tu attends ? Hervé Ladaman se leva et, sa coupe en main, se pencha au-dessus de sa petite fiancée. Une émotion mal contenue humectait ses larges prunelles, d'un noir de jais, et ses belles lèvres tremblaient un peu. Il s'efforçait de dominer la contraction de sa gorge, mais son sourire tendre et implorant proclamait qu'il n'était pas en état de prononcer une parole…

Extrait : — Dominique ! — Maman chérie ! Déjà, la jeune fille, sautant vivement sur le quai, suivie de deux grosses valises qu'un voyageur complaisant descendait pour elle, jetait les bras autour du cou de Mme Darelle. C'était la première fois qu'elle avait voyagé seule, et qu'elle était restée deux mois séparée de sa mère. Et elle était vraiment heureuse et émue de la revoir. …