N° 3216 - Une nuit entre ses bras (Margaret Mayo)

— Dites-moi, imaginez-vous toujours les dialogues de vos scènes de meurtre, sous la douche ? — Seulement quand j'ai du mal à les écrire, répliqua Spencer. Ça vaut mieux que dans un grand magasin ou un supermarché. Dans la salle de bains, personne ne m'entend parler tout seul… habituellement. — Habituellement… fit en écho Tamara, avec son radieux sourire. Spencer se sentit obligé d'y répondre…

Depuis la mort de son mari, Piero Falcone, un riche aristocrate italien assassiné dix ans plus tôt, Adriana dirige les entreprises Falcone d'une main de fer. Un combat quotidien où la concurrence est rude et les ennemis nombreux. Parmi ses adversaires, toutefois, il en est un, Thorne Weston, qu'elle redoute tout particulièrement. Car la rivalité en affaires ne suffit pas à justifier l'acharnement que met cet homme à la combattre. Pas plus qu'elle ne peut expliquer l'attitude ambiguë, tour à tour haineuse ou protectrice, dont il fait preuve à son égard. Troublée autant qu'intriguée, la jeune femme décide d'enquêter sur le passé familial. C'est alors que, peu à peu, le puzzle se met en place, au centre duquel apparaît bientôt, à travers les pages d'un journal intime, la figure lumineuse de Julia, une femme libre et audacieuse avec laquelle Piero Falcone entretint jadis une liaison secrète et passionnée. Adriana comprend alors la vérité... et ce secret qui nourrit la haine de Thorne depuis des années…

Alicia était atterrée. Georgia, qui présentait avec elle un show télévisé battant des records d'audience, devait s'arrêter de travailler pendant quelque temps ! L'absence de son amie, songeait la jeune femme, modifierait fortement le ton du numéro spécial Saint-Valentin, dont la formule originale, qui consistait à diffuser des demandes en mariage filmées en direct, remportait toujours un franc succès auprès du public. Mais, si le congé forcé de sa partenaire attristait la jeune femme, elle considérait son remplacement au pied levé par Tony Domenico, le producteur de l'émission, comme une véritable catastrophe. Car comment diable un homme si pragmatique, si sévère, bref, si dépourvu de romantisme, serait-il à même de faire rêver les téléspectateurs et, à plus forte raison, les téléspectatrices ?