Le Petit Livre

Parution hebdomadaire du Samedi, la collection « Le Petit Livre... » comprend 2006 titres parus de 1912 à 1958 — avec une interruption de 1941 à 1946. Les couvertures sont illustrées par Georges Vallée ou C. Sogny. Vingt-et-un titres sont écrits par Georges Simenon sous les pseudonymes de Jean Du Perry, Georges Sim, Georges-Martin Georges, Jacques Dersonne, Jean Dorsage,...

Collection Le Petit Livre - Éditions FERENCZI - Livres d'occasion

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  • Auteurs: Annie-Pierre Hot
  • Auteurs: Claude Notac
  • Auteurs: Léopold Remon
  • Auteurs: Philippe Jean

N° 1462 - Deux grands yeux bleus (Claude Notac)

3,05 €
Extrait : Les persiennes, l'une après l'autre, claquèrent sur le mur. Le soleil, encore timide, entra furtivement dans la chambre. Des rais de lumière zébrèrent le tapis de haute laine et firent étinceler les incrustations de cuivre des meubles d'acajou. Le grand lit était occupé par une femme d'une cinquantaine d'années, encore jolie sous la coiffure grise en désordre, mais que l'on devinait soignée. Ses yeux bleus donnaient à son visage un reflet excessivement jeune et si les cheveux avaient, par la magie des artifices, recouvré leur ancienne teinte blonde, il est probable que l'ont eût guère donné plus de quarante ans à Mme Doréal, propriétaire du luxueux hôtel particulier qu'elle habitait. La servante qui venait d'ouvrir les persiennes se pencha à la fenêtre : — Une belle journée en perspective, dit-elle. Madame désire-t-elle que je lui serve son petit-déjeuner au lit ? Mme Doréal bâilla, s'étira et répondit en rejetant d'un mouvement leste les couvertures : — Non, non, ma fille, je fais la paresseuse ce matin, mais je me lève immédiatement…

N° 1689 - Une femme unique (Philippe Jean)

4,15 €
Extrait : La nuit était douce. Une brise très légère venait de la mer, juste assez fraîche pour chasser la chaleur accumulée par le sol et les pierres de la villa durant toute une journée ensoleillée sous le ciel sans nuages, de la Côte d'Azur. Marie-Elise et Geneviève avaient mis, sur leurs épaules nues, l'une un châle, l'autre une veste de flanelle. Seule Nora gardait sa tenue de plage. …

N° 1497 - L'anneau fatal (Annie-Pierre Hot)

3,50 €
Extrait : Franche écrivait d'un geste nerveux. Son regard allait de temps en temps chercher l'heure à la pendulette qui ornait la cheminée de sa chambre. Enfin, elle apposa sa signature, et d'un large trait de plume la souligna, affirmant ainsi son caractère autoritaire. Au même instant, du jardin, une voix cria : — Nous partons à la plage, Francine, viens-tu ? …

N° 1659 - Coeur de pierre (Philippe Jean)

3,74 €
Extrait : Dans tout le village de Brauvoy, on ne voyait que deux lumières en dehors de l'immense clarté qui venait de la place du Marché. C'étaient deux petits lumignons jaunes et tristes : l'un à la ferme des Furet, l'autre dans la maisonnette des Digard. Tous les autres foyers étaient obscurs, car la foule des villageois s'était répandue ce soir-là dans les rues, sur la route, dans les cabarets avoisinant la place où avait lieu le bal. La jeunesse s'en donnait à coeur joie au son d'un orchestre infatigable, tandis que les marmots contemplaient cette agitation avec extase, les doigts dans le nez, ou se poursuivaient à grands cris parmi les couples qu'ils bousculaient. Les jeunes mères étaient assises sous les arbres du mail vaguement éclairés par les derniers reflets des lampes du bal ; elles serraient contre elles leurs enfants endormis, mais elles n'auraient pas voulu être exclues de la fête où, l'année précédente, nombre d'entre elles, encore légères, avaient dansé…

N° 1696 - Sa vraie maman ! (Léopold Remon)

2,92 €
Extrait : C'était une pauvre demeure que celle où la vieille Marie Méry se mourait. Une grande pièce au sol dallé, une alcôve et un petit réduit où l'on gardait quelques provisions, composaient le modeste intérieur. Des bouquets d'oignons suspendus décoraient les poutres. La vaste cheminée, quelques misérables meubles ornaient la pièce principale qui s'ouvrait de plain-pied sur le jardinet. Parfois, deux ou trois poules effrontées s'aventuraient jusqu'à la paillasse où dormait Pierrette. C'était toute la basse-cour de Marie Méry qui nourrissait ces volatiles de quelques miettes, et leur laissait le soin de dénicher dans les champs d'alentour le plus clair de leur subsistance. Pauvre, Marie Méry l'était, mais à la façon indifférente des vieilles paysannes qui savent côtoyer la misère sans tomber dans le sordide. Elle ne possédait aucun bien, n'avait ni bétail, ni terre. Et la maison ne lui appartenait qu'en vertu de son abandon dont elle avait su profiter depuis si longtemps…

N° 1712 - Prisonnière de son destin (Philippe Jean)

4,50 €
Extrait : — Atelier Didier Dyon ? répéta la concierge. Septième, face. — Merci, madame… Munie du renseignement, Régine attaqua l'escalier, puis sonna… au premier étage. C'était ainsi qu'elle s'y prenait pour forcer le barrage : quand on fait du « porte à porte », le plus dur est de s'introduire dans l'immeuble : aussi relevait-elle dans l'annuaire  le nom d'un locataire qui servait de Sésame ouvre-toi vis-à-vis de la concierge ; et une fois dans la place, elle visitait, un à un, tous les appartements de la maison. Le « truc » n'est pas infaillible. Ainsi, ce matin, depuis que, descendue au métro Montparnasse, elle avait entamé, par en haut, la rue de Rennes, cela n'avait pas encore réussi une seule fois : ou le locataire-clé avait déménagé, ou il était mort, ou il venait de sortir, ou il était en voyage… ou c'était le concierge qui, comme le signalait un écriteau, était « dans l'escalier », et risquait, par conséquent, d'éventer le subterfuge et de chasser, honteusement celle qui cherchait à enfreindre l'interdiction (affichée partout) « aux représentants » et démonstrateurs de pénétrer dans l'immeuble ». Donc, Régine avait essuyé toute une série d'échecs avant d'être, enfin, en mesure de prendre contact avec d'éventuels clients…

N° 1714 - Personne au monde... (Léopold Rémon)

3,74 €
Extrait : Quand Charles Bocham pénétra dans son bureau, le scribe indigène était déjà au travail. Le jeune homme bourra sa pipe, déplaça quelques dossiers, prit un roman policier. C'était vraiment un emploi de tout repos. L'employé maori se chargeait des paperasses et s'en tirait fort bien tout seul. Pourtant, le règlement prévoyait que le titulaire du poste devait être licencié en droit. Voilà pourquoi, depuis trois ans, Charles Bocham avait quitté la France. Trois ans ! Il avait débarqué à Tahiti comme Alice au pays des merveilles. C'était presque trop beau, trop colorié. L'air était trop doux, les parfums trop sucrés, la mer et le ciel trop bleus. Mais avec le temps, les couleurs s'étaient ternies, les parfums fanés. Aujourd'hui, Charles Bocham crevait d'ennui. Même la prochaine venue de sa fiancée ne parvenait pas à le tirer de sa lassitude. Le bateau, actuellement, devait franchir le canal de Panama. Il lui faudrait dix-huit jours avant de pénétrer dans la rade de Papeete. Ce délai parût soudain formidablement long à Charles Bocham, plus long que les trois années pendant lesquelles il avait attendu, tout d'abord, sa titularisation, constitué ensuite un petit pécule pour monter son ménage. A présent que le but était en vue, il se rendait compte qu'il n'en pouvait plus, que sa chair et son âme se refusaient à prolonger l'épreuve…

N° 1475 - Tragique confidence (Claude Notac)

3,05 €
Extrait : Jacques Lefaucheur acheva de fumer sa cigarette et parlementa un instant avec le sergent-pilote tout près de l'avion qui devait prendre son vol. Il caressa la carlingue de sa longue main brune, ses prunelles bleues soudain attendries, comme s'il se fût agi du chien Dick, mascotte de leur escadrille. C'était un beau gars de vingt-sept ans, au mâle visage extrêmement sympathique, avec son air blagueur et son sourire joyeux. Spécialiste de la photographie aérienne, il montait aussi bien comme pilote que comme observateur. Né à Paris, lors d'un voyage en Europe effectué par ses parents, Canadiens de souche française, il avait, à vingt ans, opté pour la France et accompli son service militaire sur la terre de ses ancêtres. A la déclaration de guerre, il était de nouveau accouru se mettre au service de la mère patrie et aussitôt après le honteux armistice, se conduisant en digne fils des fiers pionniers qui étaient allés planter le drapeau tricolore, là-bas, au pays des neiges où bat toujours fidèle et ardent, le grand coeur de la France, il était passé en Angleterre où il s'était enrôlé dans l'armée de l'air…
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