Le Petit Livre

Parution hebdomadaire du Samedi, la collection « Le Petit Livre... » comprend 2006 titres parus de 1912 à 1958 — avec une interruption de 1941 à 1946. Les couvertures sont illustrées par Georges Vallée ou C. Sogny. Vingt-et-un titres sont écrits par Georges Simenon sous les pseudonymes de Jean Du Perry, Georges Sim, Georges-Martin Georges, Jacques Dersonne, Jean Dorsage,...

Collection Le Petit Livre - Éditions FERENCZI - Livres d'occasion

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  • Auteurs: Jean Dangery
  • Auteurs: Juliette Debry
  • Auteurs: M.-A. Hullet
  • Auteurs: R. et R. Borel-Rosny

N° 976 - Sous la caresse du soleil (M.-A. Hullet)

2,92 €
Extrait : Le soleil, en maître impérieux, fait peser son accablante domination sur la terre de Touggourt. Il l'étreint, la meurtrit, la possède, et elle devient sa proie défaillante. Il brille sur les lourds panaches des dattiers, il joue avec le vent au-dessus des dunes rousses, il est le tout-puissant que les burnous prosternés saluent quand, le soir, à l'horizon, il disparaît, rouge, assombri et farouche. La chaleur continue à être si intense en ce mois d'octobre que, tout à l'heure, le casque sera encore nécessaire pour garantir le crâne de la mortelle insolation. L'air surchauffé oppresse les poumons, dessèche la gorge. On dirait que le brûlant été ne veut pas mourir. Une table est dressée dans l'ombre tiède que projette la demeure du maître européen. Le déjeuner est cependant terminé depuis quelque temps, mais il faut que les heures torrides passent : vers trois heures on reprendra le travail. On y songe dans la fumée des cigarettes à goût de miel et la senteur âcre du café turc…

N° 1089 - La douloureuse erreur (Jean Dangery)

3,05 €
Extrait : Colette de Rions pénétra dans le vestiaire où le valet de chambre s'empressa pour lui tendre sa cape. Un instant, devant un long miroir qui descendait presque jusqu'au parquet, elle s'immobilisa pour jeter un coup d'œil à sa coiffure et se remettre de la poudre. La glace lui renvoyait sa silhouette grande et mince, aux proportions harmonieuses, vêtue d'un fourreau de soie gris clair délicieusement discret, qui moulait ses hanches rondes, son torse sculptural, et laissait libres les bras roses et la gorge frémissante. A sa ceinture pendait une énorme rose jaune pâle, si lourde, si charnue et veloutée qu'on eut dit une parfaite imitation de la nature. Le gris délicat de cette toilette s'harmonisait d'exquise façon avec la blondeur de Colette, — une blondeur à la fois chaude et douce, ni le blond cendré trop éteint, ni l'ardent blond vénitien qui semble flamber au soleil…

N° 1195 - La jeune fille du dancing (Juliette Debry)

3,05 €
Extrait : — Paris ! C'est Paris ! Depuis trois heures qu'il déambulait dans Montmartre, de la place Blanche à la place de Clichy, de la place de Clichy à la place Pigalle, errant dans les rues éclairées par les enseignes lumineuses des cafés, des bars, des dancings, de tous ces innombrables établissements de plaisir qui donnent à l'étranger l'impression d'une foire joyeuse, Jef Rozendael se répétait ces mots-là. Paris ! Voilà un quart de siècle qu'il n'y était revenu ! Hollandais, fils d'un gros commissionnaire en cafés et épices d'Amsterdam, il y avait connu des heures de fête, autrefois, dans sa jeunesse. Puis il s'était expatrié, était parti à Batavia comme gérant d'une entreprise, avait été pris par le travail, la vie sérieuse. Une seule fois, il y était repassé. C'était quand il était revenu dans son pays au moment de la mort de son père. Il avait alors vingt-cinq ans et il repartait avec sa jeune femme qu'il venait d'épouser, là-bas, à La Haye. Depuis, elle était morte sans lui laisser d'enfant. Il ne s'était pas remarié. Il avait réalisé une grosse fortune en spéculant sur les cafés, les épices, les dents d'éléphants, avait partagé son existence entre la chasse aux fauves et ses affaires. Et aujourd'hui, enfin, il refaisait ce voyage dont il avait rêvé si souvent…

N° 1706 - Échec au mariage (R. et R. Borel-Rosny)

3,05 €
Extrait : Le soleil s'attardait. Il faisait encore très chaud et les gens sur les boulevards presque déserts marchaient très lentement. C'était tout à fait inaccoutumé, mais on était en période de vacances. D'un air morne, traînant les pieds, Sylvie s'accrochait désespérément au bras de Michel. Une toute petite femme aux cheveux d'un blond si pâle qu'ils en paraissaient presque blancs. Ce teint frais, cette silhouette fine, ces jambes minces, joliment galbées, qu'une robe un peu trop courte laisse deviner tout entières, attirent et retiennent le regard des passants plus sûrement que ne pourrait le faire avec mille artifices, la plus rouée des coquettes. Le garçon est très brun, fort et souple. Parfois, en le croisant, une fille lui sourit par-dessus son épaule, malgré la présence de Sylvie et il se redresse, bombant le torse. C'est un fort beau gars. Depuis qu'il est venu la chercher à la sortie de l'atelier de la rue des Capucines, Sylvie n'a rien dit. Absolument pas ouvert la bouche. — Eh bien ! dit-il tout à coup avec nervosité. Qu'a dit le toubib ? Sylvie haussa les épaules sans répondre. — Eh bien ! quoi ? Parle au moins, au lieu de rester comme une bûche. C'est ça ? Elle leva les yeux très bleus, un peu voilés, vers lui. Il détourna les siens. Trop d'innocence et d'infini dans ces yeux-là… Seigneur ! Que faire de cette petite ?…
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