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  • Auteurs: Alexyanne
  • Auteurs: Francis Hope

Le Silence Sanglant (Francis Hope)

4,90 €
Extrait : Alain quitta l'ascenseur qu'il renvoya vers le rez-de-chaussée, et s'immobilisa, dos appuyé au bâti métallique de la cage, indécis. Bien qu'il appartint depuis trois jours au personnel de la clinique Hervielle, en qualité de garçon de salle aux multiples besognes, il ressentait chaque fois le même coup au coeur, lorsqu'il pénétrait dans l'un des deux étages ! En bas, au rez-de-chaussée, ce n'était plus du tout la même atmosphère : dans le grand hall d'entrée égayé par des plantes vertes aux feuilles rigides, on entendait les exclamations des internes dans la petite salle où ils prenaient quelque repos, ou les murmures des infirmières en blouse et voile blanc, ou le bruissement de l'eau dans le cabinet de toilette contigu au bureau du professeur Hervielle, à moins que ce ne fussent les pas anxieux des visiteurs qu'il conduisait vers la salle d'attente. Ici, au contraire… Le silence absolu, lourd, non pas menaçant mais irréel. Il se souvint de son premier contact avec la clinique, le jour où Laetitia Morena, l'infirmière-major — en quelque sorte l'intendante, le professeur ayant en horreur tous détails d'organisation pratique — l'admit parmi le personnel. Mademoiselle Laetitia l'avait examiné des pieds à la tête, pendant qu'il rougissait devant ce regard inquisiteur. Comme il se savait petit de taille, il se dressait désespérément, raidissant les mollets jusqu'à ressentir une douleur sous les genoux…

N° 1544 - Rappelle-toi (Alexyanne)

3,05 €
Extrait : Depuis un peu plus d'une heure, le train n'était plus express, mais omnibus… Il ne faisait plus entendre son long sifflement tragique, au moment de brûler les gares ; les petites maisons, en bordure de la voie, ne s'effaçaient plus devant lui dans un vent de panique ; le bruit de ses roues n'avait plus cette note autoritaire et triomphante qui, depuis Paris, était revenue à un rythme régulier dans le chant de sa marche… Il ralentissait souvent, maintenant, le train naguère si orgueilleux de sa vitesse et de sa force. Il arrivait dans les petites gares en s'annonçant, en s'excusant presque de troubler la paix des champs environnants… Et il repartait avec des halètements poussifs. On aurait dit qu'il avait vieilli. Jeanine, debout dans le couloir, fumait la dernière cigarette avant l'arrivée à Parchy. Elle se faisait, au sujet du train, ces réflexions un peu puériles, et se demandait s'il en serait de même pour Philippe, lorsqu'il ne serait plus le brillant météore filant à toute vitesse dans le ciel de la gloire, faisant pâlir les étoiles plus anciennes, jetant ses feux aveuglants, projetant dans une ombre plus dense encore qu'avant son passage les petits feux qui essayaient de se survivre…
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