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  • Auteurs: Alexyanne
  • Auteurs: Sabine Bernard-Derosne
Une nuit sur l'Acropole (Sabine Bernard-Derosne) - Delphine N° 246 - Les Éditions Mondiales
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N° 246 - Une nuit sur l'Acropole (Sabine Bernard-Derosne)

3,95 €
Extrait : Quand Brigitte vint s'asseoir à table, son père, le professeur Hustache, la regarda avec étonnement. Il y avait même de la stupeur dans les yeux du vieil homme, un peu voilés par l'âge, mais toujours très bleus derrière les verres des lunettes. On eût dit que, tout à coup, à la place de Brigitte, il considérait une jeune fille inconnue. — Qu'y a-t-il, papa ? Tu ne te sens pas bien ? Il passa le revers d'une main sur son front. L'étrange expression se dissipa. Il sourit avec bonté. — Mais si, ma chérie, je vais très bien, autant que l'on puisse jouir d'une santé florissante quand on vient tout juste d'atteindre son soixante-quinzième anniversaire. — Oh ! papa, tu as le coeur si jeune ! — Cela dépend de ce que tu appelles le coeur. S'il s'agit de cet organe essentiel du corps humain que l'on divise en deux oreillettes et deux ventricules, il bat, parait-il, trop lentement. Mon sang s'alourdit, comme mes muscles. Comme mon esprit, parfois… A quoi bon parler de ces choses tristes ? Vieillir est le sort commun, hélas !…

N° 1544 - Rappelle-toi (Alexyanne)

3,05 €
Extrait : Depuis un peu plus d'une heure, le train n'était plus express, mais omnibus… Il ne faisait plus entendre son long sifflement tragique, au moment de brûler les gares ; les petites maisons, en bordure de la voie, ne s'effaçaient plus devant lui dans un vent de panique ; le bruit de ses roues n'avait plus cette note autoritaire et triomphante qui, depuis Paris, était revenue à un rythme régulier dans le chant de sa marche… Il ralentissait souvent, maintenant, le train naguère si orgueilleux de sa vitesse et de sa force. Il arrivait dans les petites gares en s'annonçant, en s'excusant presque de troubler la paix des champs environnants… Et il repartait avec des halètements poussifs. On aurait dit qu'il avait vieilli. Jeanine, debout dans le couloir, fumait la dernière cigarette avant l'arrivée à Parchy. Elle se faisait, au sujet du train, ces réflexions un peu puériles, et se demandait s'il en serait de même pour Philippe, lorsqu'il ne serait plus le brillant météore filant à toute vitesse dans le ciel de la gloire, faisant pâlir les étoiles plus anciennes, jetant ses feux aveuglants, projetant dans une ombre plus dense encore qu'avant son passage les petits feux qui essayaient de se survivre…
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