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  • Auteurs: Barbara McMahon
  • Auteurs: Jean Vignaud

N° 1047 - Les armes du coeur (Barbara McMahon)

2,15 €
En général, quand Jackie avait envie d'un garçon, elle le conquérait avec ses jeunes vingt-quatre ans, sa fraîche beauté et son sourire coquin ; elle n'avait pas besoin de faire la démonstration de ses autres qualités… Mais cette fois, avec Ben Davis, ça ne marchait pas. Le charme de la jeunesse devenait même un handicap que Jackie se demandait comment surmonter. Car Ben, de 12 ans son aîné, considérait leur différence d'âge comme infranchissable. Il n'ignorait pas Jackie, ne la repoussait pas, mais il lui martelait qu'il n'était pas pour elle. Et d'autant moins qu'il se remettait mal du deuil de sa femme. Pourtant, Jackie sentait bien qu'il fondait, par moments, qu'il posait sur elle des regards où renaissaient la vie, le désir, le gout du plaisir ! Elle pouvait lui faire du bien, elle en était sûre ! Seulement, pour le séduire, elle n'allait pas pouvoir se contenter de son joli minois et de son corps de sirène : ses qualités de coeur feraient la différence. Un défi à relever ! Mais n'était-elle pas suffisamment amoureuse pour relever ce défi-là ?

La maison du maltais (Jean Vignaud) - Collection Gründ illustrée N° 16

4,50 €
Extrait : Chapitre VII Le matin jeta dans la rue un autre Matteo, un Matteo impatient, qui, dans sa hâte de se mettre au travail, bouscula sans le reconnaître le fumigateur dont l'encens parfumé de benjoin distribue, pour la semaine, du bonheur dans chaque maison. Franchie la Porte de la mer, il enleva ses sandales pour courir plus vite vers le quai aux phosphates. Il avait suffi d'une nuit d'amour pour opérer ce miracle. Jamais Matteo n'avait connu semblables délices ; certains mots l'exaltaient encore comme si Safia eût été présente. Lui, pauvre portefaix, avait été salué par cette beauté des îles comme un prophète « Ia Robbi, Ia Allah, ô mon maître, ô mon Dieu ! » Safia entre ses bras avait soupiré ces paroles, le corps palpitant comme celui d'un pigeon qu'on étouffe. Et c'est pour réentendre ces mots, ces soupirs, qu'il lui fallait de l'argent. Il voulait, tout comme les notables qui cachaient des fortunes derrière leurs haies de tabias, dans la banlieue sfaxienne, pouvoir parer sa maîtresse, l'étourdir de cadeaux. Fini, désormais, le temps où Matteo musait d'une barque à l'autre, criblant de ses quolibets Maltais et Siciliens ; finies, les flâneries chez Gordina, les siestes sur le sable chaud du chenal. Tout cela était le passé, un cadavre que Safia avait piétiné de ses petits talons marqués de henné…
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