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  • Auteurs: Erin Bow
  • Auteurs: Pierre de Lannoy

La rusalka (Erin Bow)

5,95 €
« Linay rit joyeusement, mais sans compassion. — Que veux-tu, alors ? La beauté ? La chance ? Je les vends toutes, dit-il en s'approchant de Kate, répandant une odeur aigre d'épices brûlées. Bien entendu, les amulettes sont inutiles, des babioles pour les imbéciles. Mais j'ai un véritable pouvoir et je suis disposé à l'utiliser. Cela vaut plus que ton travail, mais nous pourrions faire un échange. — Que veux-tu, toi ? — Ton ombre. Si tu me donnes ton ombre, je t'accorderai ton voeu le plus secret. » Il y a eu le skara rok, « la mauvaise période », la canicule qui a détruit les cultures. Puis, une épidémie de « fièvre des sorcières », à laquelle ont succombé bien des gens, dont le père de Kate. Enfin, l'hiver, et la famine… Pour survivre, Kate, orpheline, affamée, ne possède plus que ses outils de sculptrice et l'ancien établi de son père dans lequel elle se réfugie la nuit. Un jour arrive Linay, un étranger albinos, un « sorcier blanc », à la recherche d'une ombre pour pouvoir tisser un sortilège puissant. Kate lui semble une proie bien facile. Mais une ombre ne se vole pas, elle doit être donnée librement. Et Kate lui refuse la sienne. Alors, Linay multiplie les miracles autour d'elle pour faire naître la suspicion à son égard. Accusée de sorcellerie, Kate risque le bûcher et doit donc fuir son village, démunie de tout. Elle n'a d'autre recours que céder son ombre à Linay, pour obtenir de lui quelques moyens de subsistance. En échange, car l'usage de la sorcellerie exige toujours un don, il concède la parole à son petit chat — le voeu inavoué de l'orpheline : un compagnon pour briser sa solitude. Kate ignore encore que le sortilège qui se servira de son ombre a pour but d'assouvir une terrible vengeance. Et que son destin est maintenant lié à celui de la rusalka.

N° 1138 - Le déshonneur (Pierre de Lannoy)

2,92 €
Extrait : Assise près de la fenêtre ouverte, Jacqueline Huguenet regardait mélancoliquement le paysage qui s'étendait sous ses yeux. La villa, en effet, était construite sur une éminence, en retrait de la route, et, par sa position, permettait à la vue d'embrasser toute la vallée de la Laize, jolie petite rivière qui se jette dans l'Orne en amont de Caen. Jacqueline avait essayé, à plusieurs reprises, de fixer son attention sur les gravures d'un magazine dont elle feuilletait encore les pages d'un geste machinal. Mais quoi qu'elle fît pour chasser la sombre rêverie qui l'obsédait, elle y retombait bientôt, plus profondément peut-être qu'avant chaque tentative qu'elle faisait pour se ressaisir.. Jacqueline Huguenet était une belle jeune fille blonde, aux traits fins, aux grands yeux expressifs. En ce moment, un voile de tristesse éteignait, semblait-il, leur luminosité habituelle. Deux larmes pointaient aux commissures des paupières…
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