Extrait : Tout à fait à la fin du XVe siècle, il y avait en dehors de la porte Bucy, derrière les bâtiments de l'abbaye Saint-Germain-des-Près, deux logis qui se regardaient. L'un était le noble château de la Marche, qui allait devenir l'hôtel du même nom, l'autre était une modeste auberge tenue par Joseph Pavot, dont le principal titre était d'être l'époux légitime de la Pavot, femme célèbre…
Extrait : Jean le Blond, costumé en page de la reine de Saba avec la vérité de style que nous avons dite, se promenait, de long en large devant la principale entrée de la tente. Si quelqu'un avait remarqué notre beau jeune homme, alors qu'il était vêtu de sa casaque de gros drap et de son pauvre manteau, on doit penser que ce quelqu'un se serait étonné de le retrouver sous sa brillante livrée…
La vive et jolie Gus a un diminutif de garçon, un travail de garçon mais, face à l'irrésistible et dangereux Cash Saxon, elle est la plus vulnérable des femmes. En effet, Cash use de toutes les armes de sa séduction naturelle — et Dieu sait s'il en a — pour manoeuvrer contre Gus et l'évincer de l'exploitation forestière dont il voudrait reprendre la direction exclusive. Du moins, est-ce ainsi que la jeune femme voit les choses dans ses moments les plus noirs... Mais dès qu'elle se retrouve dans le lit de Cash, dans ses bras, elle peint la vie en rose… Alors, comment choisir entre l'illusion du bonheur et la certitude de la trahison ; ou entre la certitude du bonheur et l'illusion de la trahison ? Cash est-il vraiment trop beau pour être honnête ?
La révolte couve en Bretagne où le pouvoir absolu du Régent Philippe d'Orléans pèse très lourdement. Alors, un farouche seigneur Breton, Nicolas Treml de la Tremlays, se dresse contre l'oppresseur et provoque en duel le Régent de France. Hélas ! ce geste désespéré laisse sous la tutelle du rapace Hervé de Vaunoy tous les biens de Nicolas, ainsi que la vie de son seul fils, le petit Georges…
Extrait : Par la fenêtre grande ouverte parviennent, du square Saint-Pierre, des voix d'enfants, bruyantes, aiguës, joyeuses. Claudio soupire : c'est dur pour un garçon de onze ans de rester rivé à sa chaise, de se pencher sur ses devoirs, alors que tout l'appelle au jeu. Les arbres inclinent, avec un ensemble parfait, leurs cimes et semblent lui faire signe pour l'inviter à descendre. Le soleil couchant rosit les coupoles blanches du Sacré-Coeur. L'air sent le printemps en cette première belle journée tiède d'un âpre et pluvieux mois de mars. Ah ! qu'il est tentant d'aller jouer comme les autres enfants de son âge ! Ne serait-il pas temps de penser aux choses sérieuses quand il fera nuit ? Non, Claudio déteste trop l'étude pour pouvoir s'amuser avant d'en avoir fini avec ses leçons et ses devoirs : il faut, d'abord, se débarrasser de cette ombre qui pèse sur son insouciance…