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  • Auteurs: Erin Bow
  • Auteurs: Jean Vignaud

La rusalka (Erin Bow)

5,95 €
« Linay rit joyeusement, mais sans compassion. — Que veux-tu, alors ? La beauté ? La chance ? Je les vends toutes, dit-il en s'approchant de Kate, répandant une odeur aigre d'épices brûlées. Bien entendu, les amulettes sont inutiles, des babioles pour les imbéciles. Mais j'ai un véritable pouvoir et je suis disposé à l'utiliser. Cela vaut plus que ton travail, mais nous pourrions faire un échange. — Que veux-tu, toi ? — Ton ombre. Si tu me donnes ton ombre, je t'accorderai ton voeu le plus secret. » Il y a eu le skara rok, « la mauvaise période », la canicule qui a détruit les cultures. Puis, une épidémie de « fièvre des sorcières », à laquelle ont succombé bien des gens, dont le père de Kate. Enfin, l'hiver, et la famine… Pour survivre, Kate, orpheline, affamée, ne possède plus que ses outils de sculptrice et l'ancien établi de son père dans lequel elle se réfugie la nuit. Un jour arrive Linay, un étranger albinos, un « sorcier blanc », à la recherche d'une ombre pour pouvoir tisser un sortilège puissant. Kate lui semble une proie bien facile. Mais une ombre ne se vole pas, elle doit être donnée librement. Et Kate lui refuse la sienne. Alors, Linay multiplie les miracles autour d'elle pour faire naître la suspicion à son égard. Accusée de sorcellerie, Kate risque le bûcher et doit donc fuir son village, démunie de tout. Elle n'a d'autre recours que céder son ombre à Linay, pour obtenir de lui quelques moyens de subsistance. En échange, car l'usage de la sorcellerie exige toujours un don, il concède la parole à son petit chat — le voeu inavoué de l'orpheline : un compagnon pour briser sa solitude. Kate ignore encore que le sortilège qui se servira de son ombre a pour but d'assouvir une terrible vengeance. Et que son destin est maintenant lié à celui de la rusalka.

La maison du maltais (Jean Vignaud) - Collection Gründ illustrée N° 16

4,50 €
Extrait : Chapitre VII Le matin jeta dans la rue un autre Matteo, un Matteo impatient, qui, dans sa hâte de se mettre au travail, bouscula sans le reconnaître le fumigateur dont l'encens parfumé de benjoin distribue, pour la semaine, du bonheur dans chaque maison. Franchie la Porte de la mer, il enleva ses sandales pour courir plus vite vers le quai aux phosphates. Il avait suffi d'une nuit d'amour pour opérer ce miracle. Jamais Matteo n'avait connu semblables délices ; certains mots l'exaltaient encore comme si Safia eût été présente. Lui, pauvre portefaix, avait été salué par cette beauté des îles comme un prophète « Ia Robbi, Ia Allah, ô mon maître, ô mon Dieu ! » Safia entre ses bras avait soupiré ces paroles, le corps palpitant comme celui d'un pigeon qu'on étouffe. Et c'est pour réentendre ces mots, ces soupirs, qu'il lui fallait de l'argent. Il voulait, tout comme les notables qui cachaient des fortunes derrière leurs haies de tabias, dans la banlieue sfaxienne, pouvoir parer sa maîtresse, l'étourdir de cadeaux. Fini, désormais, le temps où Matteo musait d'une barque à l'autre, criblant de ses quolibets Maltais et Siciliens ; finies, les flâneries chez Gordina, les siestes sur le sable chaud du chenal. Tout cela était le passé, un cadavre que Safia avait piétiné de ses petits talons marqués de henné…
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