Extrait : Tout à fait à la fin du XVe siècle, il y avait en dehors de la porte Bucy, derrière les bâtiments de l'abbaye Saint-Germain-des-Près, deux logis qui se regardaient. L'un était le noble château de la Marche, qui allait devenir l'hôtel du même nom, l'autre était une modeste auberge tenue par Joseph Pavot, dont le principal titre était d'être l'époux légitime de la Pavot, femme célèbre…
Extrait : Jean le Blond, costumé en page de la reine de Saba avec la vérité de style que nous avons dite, se promenait, de long en large devant la principale entrée de la tente. Si quelqu'un avait remarqué notre beau jeune homme, alors qu'il était vêtu de sa casaque de gros drap et de son pauvre manteau, on doit penser que ce quelqu'un se serait étonné de le retrouver sous sa brillante livrée…
Le coup de foudre peut frapper partout... même au bureau !
Lorsqu'elle arrive à Venise, Beth ressent une exaltation mêlée d'appréhension. Car la beauté de la ville ne peut lui faire oublier que, dans quelques heures, elle va pénétrer dans les bureaux de l'homme qu'elle a follement aimé six ans plus tôt, Luca Francesco. Luca, qu'elle a quitté en comprenant qu'il ne s'engagerait jamais auprès d'elle, mais qu'elle n'a jamais pu oublier. En le revoyant, ressentira-t-elle le même désir qu'autrefois ? Et si c'est le cas, comme elle le redoute, comment pourra-t-elle travailler avec lui, et affronter l'hostilité qu'il ne manquera pas de lui témoigner ?
Une nuit, elle n'aurait rien de plus… C'est ce que se dit Gwen avant de céder au désir dans les bras du beau milliardaire Etienne Moreau. Comment pourrait-elle oublier que ce séducteur impénitent ne lui offrira pas davantage que ces quelques heures de passion ? Mais au matin, à sa grande surprise, Etienne lui demande de devenir sa maîtresse et de renoncer au restaurant qu'elle dirige, afin de lui consacrer tout son temps. Un instant tentée d'accepter, Gwen finit par refuser : il lui est impossible de renoncer à son travail, qu'elle aime tant, et à son indépendance, pour un homme qui n'hésitera pas à la congédier une fois lassé…
Extrait : Paul Savignac alluma une cigarette et regarda s'éloigner la jeune femme, pensif. Elle attendait dans le salon de l'éditeur, quand il était entré. Il avait remarqué le visage délicat à l'ovale sans défaut, l'élégance toute simple de la silhouette, et aussi le regard un peu triste des grands yeux clairs… Il avait été reçu immédiatement quand il avait quitté le bureau, après avoir livré un de ses romans, il avait vu l'inconnue sortir de celui d'une secrétaire, un peu plus pâle, un peu plus triste, un manuscrit sous le bras, toute menue dans son manteau un peu étriqué… Un manuscrit refusé, bien sûr… — Mademoiselle ! Il l'avait rejointe sur le trottoir, et quand elle se retourna, surprise d'être ainsi hélée, il demeura coi, comme s'il venait de commettre quelque énormité. — Excusez-moi, mademoiselle… Je… j'ai cru que… Permettez-moi de me présenter : Jean Savignac… Elle hocha la tête, le toisa, un brin de dédain dans les yeux : — Ah, oui ! le fameux Savignac ? L'indéracinable auteur de la Maison Tirchet ! Une belle boîte, votre édition Tirchet, où l'on ne comprend rien à la littérature ! Vous pourrez le leur répéter…
La révolte couve en Bretagne où le pouvoir absolu du Régent Philippe d'Orléans pèse très lourdement. Alors, un farouche seigneur Breton, Nicolas Treml de la Tremlays, se dresse contre l'oppresseur et provoque en duel le Régent de France. Hélas ! ce geste désespéré laisse sous la tutelle du rapace Hervé de Vaunoy tous les biens de Nicolas, ainsi que la vie de son seul fils, le petit Georges…
A la mort de son époux, Luigi Alfere Tiziano, un comte italien qui l'a toujours délaissée pour ses voitures de sport, Rissa se retrouve sans argent mais propriétaire d'un ravissant palazzo en Toscane, le seul bien que Luigi n'ait pas dilapidé. Dès qu'elle voit la demeure, la jeune femme tombe sous le charme et décide de la restaurer pour lui redonner son lustre d'antan. Mais tout se complique quand surgit au palazzo un homme fort séduisant qui prétend être le seul à connaître suffisamment le passé des lieux pour pouvoir l'aider dans sa tâche. Séduite malgré elle, Rissa hésite pourtant : Antonio Isola n'a-t-il pas un motif caché de lui faire cette proposition ?