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  • Auteurs: Netty Delance
  • Auteurs: Robert Teldy-Naïm

Candala parmi les hautes herbes (Robert Teldy-Naïm) - Les sentiers de l'aube N° 24

7,50 €
La caravane traversait la région du Nassirghar. Après avoir dépassé un hameau désert, où le sol craquelé portait témoignage pour la famine, la soif et la maladie, la longue file d'hommes et d'animaux entrait maintenant dans la savane. Parmi les hautes herbes, l'adolescente apparut, droite et menue. Sa tunique jaune et cobalt, en haillons, gardait cependant une fière allure. Ses cheveux de jais aux reflets bleutés s'enroulaient en une longue natte latérale, et une fleur de cyclamen, marque insolite d'élégance dans un dénuement total, était piquée sur le côté gauche de sa tête. De curieuses boucles d'oreilles, en forme de glands, ajoutaient leur matité ocre aux reflets cuivrés de sa peau, et réhaussaient l'éclat de ses yeux verts et de ses lèvres orangées. Elle était seule, misérable, abandonnée sur la piste, loin de toute habitation, à la merci des léopards, des serpents et des tigres. Elle avait quatorze ans. Elle appartenait à la caste maudite des « intouchables ». C'est ainsi que Pierre Sarlat vit pour la première fois Candala. Il devait la baptiser le jour même : « Candala parmi les hautes herbes ». Le jour où son chemin avait croisé celui de l'adolescente, il ne se doutait pas que cette rencontre allait être déterminante pour la destinée de chacun d'eux. Au cours des années, la silhouette de Candala se tiendrait près de lui, au milieu d'un tourbillon de difficultés sans nombre, pendant les différentes captures de bêtes sauvages, parmi les intrigues, l'intolérance, les cruautés, la perfidie des hommes, au long d'une épidémie de peste dans la jungle, en un enchevêtrement d'aventures aussi passionnantes qu'exceptionnelles.

N° 1558 - Vengeance posthume (Netty Delance)

3,05 €
Extrait : Antonio Tempico s'approcha de la fenêtre, se pencha sur le jardin, d'où montait le rire clair de Madalena. Madalena riait, Madalena était heureuse ! Il n'en fallait pas plus pour le remplir d'une profonde joie. Depuis dix ans, depuis la mort de sa femme, il ne vivait que pour sa fille, sans autre but que la combler, la choyer, lui faire une existence douce. Il travaillait, il gagnait de l'argent, beaucoup d'argent… pour elle. Et, s'il avait de l'ambition, c'était encore et uniquement pour elle. Il s'était promis que, lorsqu'elle aurait dix-huit ans, elle serait une des jeunes filles les plus richement dotées du pays. Il avait eu le courage, alors qu'elle n'était âgée que de huit ans, de s'en séparer, de la confier à une nourrice, et de s'enfoncer dans le fin fond du Mexique pour essayer d'y faire fortune. Plusieurs années durant, il avait mené la vie rude des prospecteurs de pétrole. La chance avait fini par lui sourire. Il se hâta de vendre le terrain pétrolifère qu'il avait découvert et vint s'installer dans une des régions tempérées — terras templados — du pays, sur les contreforts de la Sierra Madre , face au golfe de la Californie…

N° 1710 - Esclave du désir (Netty Delance)

3,74 €
Extrait : D'un même mouvement, tous les pensionnaires déjà attablés inclinèrent la tête avec un rapide coup d'oeil vers la porte. L'homme à qui s'adressait ce salut collectif — en réponse au sien — se désintéressa d'ailleurs immédiatement de l'assistance et gagna à grands pas la table qui lui était réservée. La pension de famille de Mlle Vertuchon comptait deux genres de clientèle : celle qui prenait ses repas à la table d'hôte et la clientèle plus restreinte mais privilégiée qu'on servait par petites tables. A vrai dire, les menus et les rations étaient les mêmes, et la très sensible différence de prix n'était pas justifiés par le blanchissage du linge — on servait sur des nappes de papier. C'était donc, tout simplement, une sorte de taxe supplémentaire imposée aux quelques individualistes qui préféraient la solitude ou l'intimité à la conversation générale, et leurs aises au coude-à-coude… Yvonne, la grosse servante dont les vingt ans opulents se passaient — à tort ! — de soutien-gorge, appelait ironiquement ces délicats les « serviettes » par opposition aux « torchons » qui constituaient le gros des pensionnaires…

N° 1672 - L'impossible vengeance (Netty Delance)

3,74 €
Extrait : — Je t'assure, dit Simone en riant, que nous sommes venues par là !... Claudine haussa les épaules sans cacher sa mauvaise humeur : — Avec toi, on a toujours des avatars de ce genre !... Il était si simple, trop simple, sans doute, de rester avec les autres, devant la terasse... Mais non, il a fallu aller visiter le parc !... La prochaine fois, je te laisserai aller seule. Au lieu de se fâcher, Simone pouffait. Elle était aussi « parigote » et fille des faubourgs, avec son petit nez en l'air et son accent, que Claudine était racée, distinguée, d'une dignité un peu hautaine d'ailleurs. Et leurs caractères étaient tels que le laissait deviner leur aspect respectif. Belle et dominatrice, Claudine avait, dès son entrée dans la maison Jean-Jacques Flath, subjugué sa camarade de travail dont le coeur sensible ne demandait qu'à se dévouer…
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