Ferenczi & Fils

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  • Auteurs: Jacques Orbières
  • Auteurs: R. et R. Borel-Rosny
  • Auteurs: Viane Meriel

N° 1719 - L'imposteur (Viane Meriel)

3,74 €
Extrait : La secrétaire s'effaça pour laisser passer la femme. L'éditeur se tenait debout, près de son bureau. Il fit un pas vers la visiteuse, attendant qu'elle lui tendit la main, mais la femme demeurait indécise sur le pas de la porte qui venait de se refermer sur elle. Bertrand Russel lui désigna un fauteuil : — Madame… veuillez vous asseoir. Il prit la peine de lui avancer un siège, puis, contournant le bureau, reprit sa place sur le fauteuil tournant. Marie Rousseau s'était assise et regardait l'éditeur de ses grands yeux craintifs. Elle était très pâle et triturait nerveusement ses gants : — Je viens chercher la réponse pour mon manuscrit… finit-elle par dire d'une petite voix frêle. Bertrand Russel jouait avec un coupe-papier d'Agathe. Il leva sur Marie Rousseau son regard froid et esquissa un sourire qui voulait être encourageant : — Ah ! oui ? Rappelez-moi ce dont il s'agit. — C'est le manuscrit d'une pièce de théâtre : L'Amour que je t'ai donné . — Oui, oui… je crois me souvenir… Il s'agit d'une femme trompée qui…

N° 1145 - Le bonheur par le devoir (Jacques Orbières)

3,74 €
Extrait : — Alors, c'est dit, Paul, tu quittes tantôt ton agence d'où j'ai tant de mal à te sortir, et tu me consacres cette belle après-midi. Et coquette, gentille, Louise posait ses deux mains sur les épaules de son mari, certaine qu'il accepterait. Paul Berliet sourit à sa femme et fit enfin oui de la tête. Louise battit des mains. — Bravo !… La belle journée !… Nous irons ensemble faire un grand tour au Bois, comme deux amoureux. Vite, je m'habille. Paul quitta le fauteuil où il était assis et se promena un instant, le front barré par ses réflexions, tandis que sa femme, légère comme un oiseau, disparaissait du salon. Elle y revint un moment après, ayant fait rapidement sa toilette pour sortir. Elle était charmante, simple, pleine d'élégance et de goût. Paul la contempla un instant, puis ouvrit ses bras et la serra tendrement contre lui. — Ma chère, chère Louise ! murmura-t-il…

N° 1706 - Échec au mariage (R. et R. Borel-Rosny)

3,05 €
Extrait : Le soleil s'attardait. Il faisait encore très chaud et les gens sur les boulevards presque déserts marchaient très lentement. C'était tout à fait inaccoutumé, mais on était en période de vacances. D'un air morne, traînant les pieds, Sylvie s'accrochait désespérément au bras de Michel. Une toute petite femme aux cheveux d'un blond si pâle qu'ils en paraissaient presque blancs. Ce teint frais, cette silhouette fine, ces jambes minces, joliment galbées, qu'une robe un peu trop courte laisse deviner tout entières, attirent et retiennent le regard des passants plus sûrement que ne pourrait le faire avec mille artifices, la plus rouée des coquettes. Le garçon est très brun, fort et souple. Parfois, en le croisant, une fille lui sourit par-dessus son épaule, malgré la présence de Sylvie et il se redresse, bombant le torse. C'est un fort beau gars. Depuis qu'il est venu la chercher à la sortie de l'atelier de la rue des Capucines, Sylvie n'a rien dit. Absolument pas ouvert la bouche. — Eh bien ! dit-il tout à coup avec nervosité. Qu'a dit le toubib ? Sylvie haussa les épaules sans répondre. — Eh bien ! quoi ? Parle au moins, au lieu de rester comme une bûche. C'est ça ? Elle leva les yeux très bleus, un peu voilés, vers lui. Il détourna les siens. Trop d'innocence et d'infini dans ces yeux-là… Seigneur ! Que faire de cette petite ?…
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