Ferenczi & Fils

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  • Auteurs: M.-A. Hullet
  • Auteurs: Pierre Montanay
  • Auteurs: R. et R. Borel-Rosny

N° 976 - Sous la caresse du soleil (M.-A. Hullet)

2,92 €
Extrait : Le soleil, en maître impérieux, fait peser son accablante domination sur la terre de Touggourt. Il l'étreint, la meurtrit, la possède, et elle devient sa proie défaillante. Il brille sur les lourds panaches des dattiers, il joue avec le vent au-dessus des dunes rousses, il est le tout-puissant que les burnous prosternés saluent quand, le soir, à l'horizon, il disparaît, rouge, assombri et farouche. La chaleur continue à être si intense en ce mois d'octobre que, tout à l'heure, le casque sera encore nécessaire pour garantir le crâne de la mortelle insolation. L'air surchauffé oppresse les poumons, dessèche la gorge. On dirait que le brûlant été ne veut pas mourir. Une table est dressée dans l'ombre tiède que projette la demeure du maître européen. Le déjeuner est cependant terminé depuis quelque temps, mais il faut que les heures torrides passent : vers trois heures on reprendra le travail. On y songe dans la fumée des cigarettes à goût de miel et la senteur âcre du café turc…

N° 1226 - L'injustice d'un père (Pierre Montanay)

3,05 €
Extrait : Sous le feuillage épais d'un tilleul centenaire, quatre personnages sont mollement étendus dans leurs chaises de toile, autour d'une petite table où figurent pêle-mêle le café et les liqueurs, les cendriers et la boîte de cigares. La chaleur intense de cette fin de juillet semble accabler ces deux couples de jeunes mariés qui somnolent à demi. L'heure sonne au clocher proche et fait tressauter Alain Givre. — Déjà une heure ! s'écrie-t-il, en se redressant… Ah ! je resterais volontiers ici… Qu'est-ce que je vais prendre pour aller jusqu'au tram ! Pas un brin d'ombre dans cette fournaise ! — Et pourquoi diable n'achetez-vous pas une auto ? demanda Philippe Belmont ; c'est tellement commode ! Alain sourit en haussant les épaules. — Pour vous, mon cher, qui voyagez par toute la France, je comprends, mais pour moi ?… Un modeste employé s'en allant au bureau en auto ! Je n'ai pas envie de me rendre ridicule…

N° 1706 - Échec au mariage (R. et R. Borel-Rosny)

3,05 €
Extrait : Le soleil s'attardait. Il faisait encore très chaud et les gens sur les boulevards presque déserts marchaient très lentement. C'était tout à fait inaccoutumé, mais on était en période de vacances. D'un air morne, traînant les pieds, Sylvie s'accrochait désespérément au bras de Michel. Une toute petite femme aux cheveux d'un blond si pâle qu'ils en paraissaient presque blancs. Ce teint frais, cette silhouette fine, ces jambes minces, joliment galbées, qu'une robe un peu trop courte laisse deviner tout entières, attirent et retiennent le regard des passants plus sûrement que ne pourrait le faire avec mille artifices, la plus rouée des coquettes. Le garçon est très brun, fort et souple. Parfois, en le croisant, une fille lui sourit par-dessus son épaule, malgré la présence de Sylvie et il se redresse, bombant le torse. C'est un fort beau gars. Depuis qu'il est venu la chercher à la sortie de l'atelier de la rue des Capucines, Sylvie n'a rien dit. Absolument pas ouvert la bouche. — Eh bien ! dit-il tout à coup avec nervosité. Qu'a dit le toubib ? Sylvie haussa les épaules sans répondre. — Eh bien ! quoi ? Parle au moins, au lieu de rester comme une bûche. C'est ça ? Elle leva les yeux très bleus, un peu voilés, vers lui. Il détourna les siens. Trop d'innocence et d'infini dans ces yeux-là… Seigneur ! Que faire de cette petite ?…
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