Ferenczi & Fils

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  • Auteurs: Jean Glachant
  • Auteurs: R. et R. Borel-Rosny

N° 925 - Nuit de folie... (Jean Glachant)

2,92 €
Extrait : A six heure du soir, la rue de la Paix était emplie, comme de coutume, du fourmillement joyeux des ouvrières sortant des grandes maisons de couture. Il y en avait de toutes sortes, et un oeil avisé eût discerné en elles leurs attributions respectives : les plus jeunes, de douze à quinze ans, aux manières gamines et bruyantes, rentraient sans hâte à la maison paternelle ; c'étaient « les arpètes » dont le nez retroussé, les lèvres moqueuses, semblaient rire de tout… narguer la vie. Les autres, élancées, élégantes, aux visages savamment fardés, aux robes d'un chic simple mais étudié, étaient la réclame vivante de la maison, les poupées qui revêtent par jour mille robes différentes pour le seul bon plaisir du « client » : les mannequins. A leurs côtés, et comme des parentes pauvres, venait la cohue des ouvrières d'atelier dont la plupart, vêtues simplement, semblaient pressées de retrouver le home familial où les attendaient, impatiemment sans doute, le mari, les enfants… et peut-être aussi un amoureux ?…

N° 1706 - Échec au mariage (R. et R. Borel-Rosny)

3,05 €
Extrait : Le soleil s'attardait. Il faisait encore très chaud et les gens sur les boulevards presque déserts marchaient très lentement. C'était tout à fait inaccoutumé, mais on était en période de vacances. D'un air morne, traînant les pieds, Sylvie s'accrochait désespérément au bras de Michel. Une toute petite femme aux cheveux d'un blond si pâle qu'ils en paraissaient presque blancs. Ce teint frais, cette silhouette fine, ces jambes minces, joliment galbées, qu'une robe un peu trop courte laisse deviner tout entières, attirent et retiennent le regard des passants plus sûrement que ne pourrait le faire avec mille artifices, la plus rouée des coquettes. Le garçon est très brun, fort et souple. Parfois, en le croisant, une fille lui sourit par-dessus son épaule, malgré la présence de Sylvie et il se redresse, bombant le torse. C'est un fort beau gars. Depuis qu'il est venu la chercher à la sortie de l'atelier de la rue des Capucines, Sylvie n'a rien dit. Absolument pas ouvert la bouche. — Eh bien ! dit-il tout à coup avec nervosité. Qu'a dit le toubib ? Sylvie haussa les épaules sans répondre. — Eh bien ! quoi ? Parle au moins, au lieu de rester comme une bûche. C'est ça ? Elle leva les yeux très bleus, un peu voilés, vers lui. Il détourna les siens. Trop d'innocence et d'infini dans ces yeux-là… Seigneur ! Que faire de cette petite ?…
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